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D.J. de musique classique, Jérôme Porsperger installe ses platines dans la ville chaque été depuis 2003, créant ainsi « son » festival itinérant. Sur un tableau sont inscrits à la craie le compositeur et le titre de l'œuvre. Le principe ? Rendre ce type de musique accessible au Plus grand nombre, de manière interactive. Lorsque le CD a percé au milieu des années 80, les gens ont jeté leurs vinyles. Depuis une dizaine d'années, je sillonne les brocantes et j'ai pu acheter des milliers de 33 tours à 1 euro environ, des origines de la musique classique à l’époque contemporaine. Des chants byzantins à Klaus Nomi en passant par Chopin, le répertoire explore mille ans d’histoire musicale.

Dans des lieux inhabituels et gratuits, de préférence. Jérôme Porsperger a commencé à prester — pour pas un rond, jusqu’ci — au Kiosque du Parc Royal, avant d'investir d'autres espaces urbains comme le quai des Péniches, la cafétéria de la Cité administrative, le hall de la Bourse, le rond-point de la Porte de Namur, avec pour leitmotiv de présenter les morceaux sélectionnés dans un cadre non-élitiste. Il y a, dans l’espace public, une liberté et une accessibilité à tous, une diversité de populations... Dans mon travail, je remets en question la manière dont l’art peut se consommer, enfermée, conditionnée. Je conçois l’espace public comme un autre lieu de consommation culturelle, sonore, visuelle.

Le Concert invisible

Victoire (Le Soir) - 06/2007