L’histoire d’amour de Jérôme avec la musique classique a commencé quand il avait 13 ans. Avec le doigt sur le bouton d’enregistrement de son lecteur de cassettes il écoutait la radio pendant des heures. Ainsi il fit la connaissance d’une exécution de piano de César Franck, la première pièce classique qu’il écoutait interminablement. Jérôme possède quelque trois mille disques de musique classique, la plupart achetés avant ses 20 ans. C’étaient les années nonante, les disques compacts devenaient de plus en plus populaires et les disques de musique classique se vendaient fort bon marché. “La brocante c’est une tradition dans notre famille, nous ache- tons et vendons régulièrement des affaires. Je connais donc très bien le système. Une grande partie de ma collection je l’ai achetée à la Place du Jeu de Balle à Bruxelles. Je payais au maximum 50 francs belges pour un disque.” Les pochettes des disques de musique classique sont plu- tôt ennuyeuses selon Jérôme. Il considère cela comme un problème de la scène conservatrice. “Contrairement à la musique pop la musique classique s’occupe peu de ‘l’objet’. Dommage parce que comme ça les pochettes ne montrent pas du tout la force de la musique et ne séduisent pas de nouveaux auditeurs.” Jérôme le considère comme sa mission personnelle de changer cela. Etant artiste de performance il lance un défi aux passants dans l’espace public d’écouter et de regarder la musique classique d’une autre façon. Par exemple : une performance DJ place de Brouckère le Dimanche Sans Voitures 2015. Aucun doute possible : Mozart est vivant !
Interview dans Brusseleir Digger
Brusseleir Digger : Listen ! Festival 2018 - 03/2018